Eric VECCHIONE
L’art a toujours eu une place de premier choix dans la famille de créateurs de meubles contemporains où il est né. Son père, ses oncles fréquentent Hans Hartung, Vassily Kandinsky, Georges Mathieu, Bruno Pulga, … c’est donc tout naturellement qu’il grandit dans l’univers de l’abstraction. Sans même y prêter attention son jeune regard s’aiguise, sa mémoire s’imprègne. Il dessine avec talent.
Pourtant, même si c’est vers un autre art qu’il se tourne (il est danseur professionnel), l’amour de la peinture l’anime. Il fréquente les galeries d’art, achète des œuvres, mais cela ne lui suffit plus, il veut porter ses sensations sur la toile…
A grands coups de couteau, de spatule, il sculpte la peinture, étale, rajoute, enlève, remet de la matière. Une couleur entraîne une autre couleur, une touche une autre touche et étape par étape il « tisse sa toile ». Il ne plonge pas dans son œuvre tel un Kazuo Shiraga, il n’est pas aussi structuré qu’un Jean-Paul Riopelle, mais nul doute que son travail est dans la continuité d’un Jacques Germain ou d’un Paul-Emile Borduas, ces grands maîtres dont il est un fervent admirateur.
Impressionniste de l’abstraction, il peint sous « émotion ». Parfois sombre, parfois colorée, en matière ou à plat, sa peinture reflète ses humeurs et ses combats.